Point de talent, copie à revoir
En général j'aime écrire des critiques dithyrambiques - de préférence pas de vraies critiques, des avec des tas de "je" dedans et des adjectifs, superlatifs, à veux-tu en voilà -. D'ailleurs, j'en avais quelques-unes en stock mais pas assez de temps 'cause courses de rentrée un peu prenantes m'empêchant de bosser convenablement sur les deux blogs à venir. Là impossible, j'étais partie toute ravie mais vaguement méfiante et cette impression vague fut justifiée. D'ailleurs je ne ferai que livrer des impressions, pas envie d'écrire très sérieusement là-dessus... Point de suture. La fermière rouquine. Entendu le promo il y a une semaine et demi, "une vraie merde" fut ma première impression. Je vois que les fans s'excitent un peu partout, va falloir qu'on m'explique. 2e impression : de la soupe, bonne pour la gay pride (je précise pour ceux qui ne liraient pas souvent ce blog que ça n'est en aucun cas un commentaire homophobe, c'est juste un point moyennement positif du souvenir de cette journée de fin juin lol). Je pense que ça fera mouche auprès d'un public, pas forcément homosexuel du tout d'ailleurs, qui aime frétiller en écoutant les 1458 remix de Ghetta ou Trucmuche de No Stress (ah ben non, en fait moi je préfère No Stress). Chuis probablement pas la cible, j'écoute de la darkwave et danse aussi sur de la new wave et de bons vieux morceaux batcave, allant même jusqu'à trouver amusants les délires new beat. En un sens, Mylène suit son époque, moi pas. Ca nous rend d'avance pas copines. Ceci dit je préfère mon mode vieille conne, me sens moins idiote de ne PAS connaître les futurs intemporels techtonik. Comme pour nier tout cela, j'écoute aussi de la variété à dose certes plus restreinte maintenant mais je suis plutôt bon public, voire très bon public quand j'écoute Alizée ou Dave, suis capable d'écouter un peu de tout juste pour vérifier qu'une émotion intéressante ne serait pas dissimulée sous une tonne et demi de sur-production plus que commerciale. Voilà pour la mise en bouche, c'est déjà un gros embrouillamini cet article ;).
L'album sortait hier, la presse gueule globalement. Ils gueulaient déjà avant, à une époque où pour moi Mylène savait écrire, ça n'est donc pas outre mesure un signe de mauvais goût. Les fans s'excitent. On est aveugle ou pas. J...'ai beau être fan de DM, je hurle à corps et à cri que Exciter est une daube à 80 %... ...mais suis incapable de critiquer SOFAD et parfois si j'me force mon discours sur Alan Wilder parvient presque à ressembler à de l'objectivité lol. Je reste donc tolérante vis à vis de l'attitude des fans qui, d'ailleurs, ont peut-être simplement des goûts différents des miens en matière d'electro-dance-soupe (une personne de mon entourage, très bien par ailleurs et avec qui je suis en général en phase sur le plan musical, adore, donc...). Pour tout vous dire, je suis plutôt favorable à la rouquine (comprenez : j'ai failli basculer fan groupie mais ça coûtait trop cher et depuis j'ai trouvé d'autres obsessions qui me correspondent plus), disons pour être exacte à sa musique et vaguement l'univers, allant jusqu'à avoir un, que dis-je, deux posters, certes petits, dans ma chambre (j'achète des magazines farmeriens, pour les grandes photos :p esthétiquement c'est parfois intéressant comme une séance de 2006 avec l'immense Claude Gassian). Je m'interroge cependant.
Exit les histoires d'abus concernant les 112 formats promo et pas promo distribués, il y a déjà suffisamment d'éléments révoltants/étonnants si on se préoccupe des supports des chansons de Depeche Mode sans m'interroger sur une comparaison des maisons de disques et de leurs stratégies vaches à lait. Je parle texte. Les pitites choses avec de vrais morceaux de mots dedans. Et pour l'instant pas aperçu grand chose de très subtil, vu des trucs affligeants comme Sextonik, ah ah ah bon dieu je me gausse devant tant d'ingéniosité littéraire. Je tente de dépasser ma première impression et d'être objective. J'aime le côté un peu trashy du cadeau offert dans le coffret collector (un objet de chirurgie, hummmm elle connaît vu ses dernières opérations ^^' - ça aussi ça m'a déçue j'avoue ^^' sinon je ne donnerai pas dans la bassesse de base), plutôt sympa, pochette heu bof mais le concept est assez marrant (j'en parlais... sachant qu'elle s'est fait refaire des trucs récemment, c'est assez culotté :p c'est pas mal d'assumer :-) même si à mon avis l'idée n'était pas là mais plus dans l'idée de blessure, de "poupée désarticulée" etc etc. J'aime bien l'idée également), j'aime les références. Tjs cliché mais j'avoue avoir un penchant assez net pour les clichés quand ça reste un tout petit peu subtil (ou pas, si c'est drôle ça me suffit - et rayon humour je suis également très bon public). Bref, je ne compte pas écrire aujourd'hui une critique complète de l'album, je l'ai écouté une seule fois et suis repartie dans Queen, DM, Nitzer Ebb, etc. Je suppose qu'il nécessite plus d'une écoute. Je suppose aussi que je vais en faire le même usage que mes morceaux d'eurodance préférés : me vider la tête. Ce qui serait déjà pas mal, notez.
Notez aussi que le couple Farmer-Boutonnat donne à nouveau dans le pygmalion-nisme avec une certaine Lisa, nièce de la rouquine. Ca me rappelle le conte de Mylène, Lisa-Loup et le Conteur, me demande si c'est d'elle que vient le Lisa, éventuellement... Ceci dit, ça c'était pas mal écrit ;). Bref, Lisa.... affublée de clichés gothiques, chantant la dépression pour enfant de 7 ans, hummm ça sent le bon goût à plein nez et on se demande quelle va être la réaction des gamins dans un monde où des enfants de 5 ans sont capables de déclarer - et c'est véridique - à leur grande soeur "dis, j'en ai marre de vivre, je veux mourir". Voilà, voici une chanson pour toi, dépressif de moins de 10 ans qui sommeille et qui l'ignore encore. Merci Mylène, merci Laurent pour ce cadeau dark à souhait. En fait concrètement c'est la méthode "tentons de séduire un public plus jeune". Je pense que sur le plan marketing c'est pas particulièrement idiot. Sur le plan histoire farmerienne on est moyennement étonné aussi vu les épisodes précédents (oui en plus je connais fort bien son univers, c'est une (ancienne ?) fan qui cause, mais une fan un peu... tiens, disons désenchantée, je crois que c'est ça le mot approprié... merde j'ai grandi et trouvé mieux...). Mylène a peur de vieillir, voici la terrifiante preuve en image. Et puis je suppose qu'une nièce de 11 ans c'est plus facile à manipuler qu'une ado de 16 qui soudain grandit et s'envole loin de l'antre farmerien. Ce qui est rigolo est que j'avais trouvé Avant que l'ombre... assez moyen au départ, finalement après écoute du dernier opus on le trouve excellent (après tout j'écoute encore quelques chansons de l'album en question comme Derrière les fenêtres que je trouve sublime). Je n'avais pas aimé Fuck Them All (malgré son clip cliché mais sublime visuellement, rappelant les grandes heures de Laurent B.) mais il passe mieux après ce Point de suture dont le premier single n'est même pas assez représentatif de la pauvreté musicale.
Allez comme chuis super gentilleuh, je vous mets la super chanson dark gothic de la petite Lisa (pauvre choute, elle est mignonne en plus) :
Ca craint. Ca ressemble à du Alizée, ça s'écoute gentiment mais ne bouleverse rien. Ma bonne dame, moi je vous le dis, "c'était mieux... avant !" LOOOL.
Et... je vais tenter de réécouter le truc (et acheter Têtu, parce que bon la couverture est quand même excellente et qu'il paraît que c'est de la bonne langue de pute, aaah enfin y'aurait un peu de texte ? ;)). Ah j'oubliais : l'Oeuvreuh c'est du Boutonnat... Bordel, en fait je crois que c'est ça qui me déçoit le plus :(, il a quand même fait mieux. Mais bon les paroles compensent tellement : appelle mon numéro, la la la la la. Des fois qu'on aurait pas pigé qu'on donnait dans le putassier. Re-"Bordel !".